mardi 29 mars 2016

Le "ENT"

'ent' à la fin d'un mot se prononce : [ɑ̃ ](en)   ou ne se prononce  pas... du... tout.
'ent ' se prononce : [ɑ̃ ] (en) quand il se trouve à la fin :
           - d'un nom : un évènement
           - d'un adjectif : récent
           - d'un adverbe : sûrement
 'ent ' ne se prononce pas quand il s'agit de la terminaison d'un verbe  conjugué   ,à la 3ème personne du pluriel.   
 il chante  et   ils chantent    se prononcent exactement de la même façon, nt est seulement la marque du pluriel du verbe.( verbe chanter )
 Même chose avec : ils chantèrent , ils chantaient, ils chanteraient
 Choisis O (oui) ou N (non) selon que l'on prononce [ɑ̃ ](en) ou pas :


http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-15492.php





L'explication réside dans l'accentuation. Les mots en latin pouvait être accentués sur l'avant-dernière ou même l'avant-avant-dernière syllabe. En général, cette même syllabe reste accentuée en français, mais toutes les syllabes suivantes ont disparu, ou bien leurs voyelles se sont réduites à e muet.

Dans le cas des verbes de la 3e personne du pluriel, les terminaisons latines -ant, -ent, et -(i)unt (qui ne portaient pas l'accent) sont toutes passées à -ent :
trobant, donant, valent, veniunt →
trouvent, donnent, valent, viennent
Le groupe final -nt ne pouvait pas se maintenir après cette voyelle faible. Le [n] est tombé d'abord, sans nasaliser la voyelle, et le [t] est tombé plus tard avec les autres consonnes finales (qui réapparaissent parfois dans les liaisons).

Dans l'exemple de PZ, la graphie commune <couvent> masque deux origines et deux évolutions très différentes :
cubant → couvent (verbe)
conventum → couvent (nom)​

Bonjour,
J'approuve parfaitement cette explication.
La prononciation des verbes français suit celle de tous les autres mots français en dérivation naturelle du latin : La place de l'accent tonique s'est conservée au cours de l'histoire et les syllabes qui suivent ont été réduites ou "phagocytées"
voyez par exemple :
"Martyre" <- "MarTYrium"
"prêtre" <- "PRESbyter"
"presbytère" <- "presbyTErium", etc...
La véritable question est de savoir pourquoi on a conservé la terminaison (latine) NT derrière un E muet.


Je pense que, sans nécessairement entrer dans les explications très pertinentes qui ont été données ici, tu peux aussi leur dire que la plupart des langues présentent des écarts "inexplicables" (à première vue) entre ce qui se dit et ce qui s'écrit. Il peut s'agir de vestiges de prononciations anciennes, d'influences de langues étrangères...

L'anglais n'est pas en reste, par exemple avec le k- initial non prononcé lorsqu'il est suivi d'un -n.

J'ai souvent constaté que les élèves étaient rassurés de savoir qu'un phénomène apparemment illogique dans la langue étrangère existait aussi dans leur propre langue, la plupart du temps sans qu'ils s'en aperçoivent. 
Lorsque le mot est un verbe conjugué à la 3e personne du pluriel et finit en ent on prononce que le e (on ignore le nt). Je ne pense pas qu'il y ait d'exception mais je ne suis pas sûre, donc pour les mots demandés on prononce « se prononce », « s'élide » et pour devient on ignore juste le t.

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